novembre 2015

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Emmanuel B. travaille à Saint-Denis et habite Montmartre. Après plusieurs années à aller au boulot avec son modeste vélo Décathlon, il a craqué pour un splendide Pinarello qu’il a rénové et rééquipé pour ses navettes quotidiennes.

T’as Vu Mon Vélo ? a parcouru avec lui les ruelles pavées de la butte Montmartre.

C’est quoi, pour toi, le vélo en ville ?

S’extraire des problèmes de transport.

Que peux-tu me dire au sujet de ton vélo ?

J’ai converti un vélo de course Pinarello des 90’s en singlespeed, et j’en suis ravi ! Je vais vite sans me fatiguer, et me faufile facilement entre les voitures. En plus, je trouve qu’il est classe ! En cherchant des inspirations sur le Web, je suis tombé amoureux d’un modèle de Leonardo Ragusa. C’est lui-même qui m’a aidé dans le choix des pièces et pour des conseils d’assemblage. Pour la petite histoire, sa couleur est celle d’une Lamborghini.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le vélo à Paris ?

C’est vraiment bon de dépasser les voitures qui s’entassent dans les bouchons !

Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer, d’après toi ?

Il faut diminuer radicalement le nombre de voitures, pour ne pas que les gens aient peur de pédaler. Pour cela, inverser la proportion route/piste cyclable.

C’est quoi ton bon plan, ton astuce ?

Un conseil, plutôt : mieux vaut rouler au milieu de la voie, quitte à énerver les automobilistes, que de risquer de prendre une portière ! (J’ai fait deux chutes en quinze ans, à chaque fois à cause d’une portière.)

Merci Emmanuel d’avoir participé !

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Leslie, Jérôme, Zacharie et Daphné vivent à Romainville. Avec des enfants, les déplacements en Île-de-France sont compliqués. L’an dernier, c’est à Copenhague (la ville numéro un des classements d’aménagements vélo) qu’ils ont la révélation : un vélo cargo n’a pas les inconvénients des transports en commun, ni ceux de la voiture ; c’est la solution la plus adaptée à leurs déplacements. À leur retour de voyage, ils se renseignent et trouvent un biporteur dans une boutique parisienne.

T’as Vu Mon Vélo ? les a rencontrés au cours de la journée sans voitures, en septembre dernier.

Quel est votre usage du vélo en ville ?

Tous deux à assistance électrique (une nécessité, nous habitons sur une colline), nos vélos ont plusieurs usages. J’utilise le mien quotidiennement pour me rendre au travail : un trajet de 10 km aller/retour. Leslie utilise le vélo cargo pour emmener les enfants à l’école, et à titre professionnel : elle est paysagiste, le véhicule lui permet de transporter ses plantes et son matériel. Il est aussi mis à contribution pour nos courses hebdomadaires et pour emmener les enfants à leurs activités sportives. Le week-end, les vélos sont incontournables : nous refréquentons grâce à eux les expos parisiennes, les bars, restaurants, concerts, etc. Nous nous servons si peu de notre voiture que chaque utilisation devient une épreuve : nous retrouvons la batterie vide… Nous allons nous en débarrasser dans les prochaines semaines.

Que pouvez-vous me dire sur votre vélo ?

Je faisais pas mal de vélo lorsque j’étais étudiant. Le fait de m’y être remis (avec un épisode Vélib’ fructueux) m’offre une seconde jeunesse ! Même si j’essuie régulièrement des quolibets sur le fait qu’un vélo électrique n’est pas vraiment un vélo, que c’est un truc de feignant… Mais pour rien au monde je n’en changerais, surtout quand je suis dans la côte de Ménilmontant, que j’emprunte au quotidien ! Quant au cargo, il est toujours accueilli avec bienveillance ; on ne compte plus le nombre de personnes qui se retournent sur notre passage ! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il se conduit très aisément et se domestique très vite. A contrario d’un triporteur qui offre des sensations différentes, un biporteur n’est rien d’autre qu’un (très) long vélo.

Qu’appréciez-vous particulièrement dans le vélo à Paris (et la proche banlieue) ?

Ce qui est remarquable, c’est le sentiment de liberté que la pratique du vélo procure. On se rend rapidement en tous points, on se faufile au milieu des embouteillages et on se gare facilement à peu près partout. On redécouvre la ville, et on savoure cela à chaque fois que nous partons pour la Villette via les berges du canal de l’Ourcq, en pleine transformation.

Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer, d’après vous ?

Le comportement des automobilistes et des conducteurs de deux-roues motorisés. Les premiers monopolisent la chaussée, très égoïstement, empêchant parfois toute tentative d’incursion dans le flot des bagnoles. Les seconds sont des dangers permanents déboulant sans crier gare, et ils sont malodorants : quelle horreur d’être bloqué à un feu derrière plusieurs scooters ! Et la RATP devrait mettre au garage ses affreux bus diesel, qui dégueulent en continu leur fumée nauséabonde. Il m’arrive régulièrement de stopper ma course quand je vois un bus au loin. Se retrouver en plein effort coincé derrière, le cauchemar ! Il faudrait également plus de points d’accroche, pour sécuriser le stationnement des vélos ; se les faire dérober est notre principale inquiétude, même si notre boutique de cycles incluait une assurance gratuite la première année (un argument décisif).

C’est quoi votre bon plan, votre astuce ?

Consulter le site de Météo France : une application très fiable, qui permet de prendre ses dispositions en cas d’intempéries. Grâce à cela, depuis sept mois que je me rends au boulot à vélo, je n’ai renoncé qu’à deux reprises – et à chaque fois, retrouver les transports en commun était une épreuve !

Merci à toute la famille !