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Camille C. vit à Paris depuis dix ans mais travaille à Montreuil depuis 4 ans. C’est à ce moment-là qu’elle s’est mise au vélo, elle est passée de trois quarts d’heure de RER/métro à 15 minutes de vélo… ça a changé sa vision de la ville. Depuis, été comme hiver, elle pédale tous les jours.

C’est quoi, pour toi, le vélo en ville ?

C’est mon moyen de transport quotidien. Tous les matins, je prends mon sac à dos, mon chien et mes baskets pour me rendre au travail. Ensuite, si je sors dans des quartiers pas trop éloignés, je pédale aussi… mais je garde toujours un carnet de tickets de métro, au cas où il me faudrait traverser Paris.

King Kong, mon bouledogue, est habitué au vélo depuis ses 2 mois, je l’emmène tous les jours au boulot. Il aime courir à côté de moi, mais sa race ne lui permet pas de le faire tout au long du trajet, alors, par sécurité, je le mets dans le panier la moitié du temps.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le vélo à Paris ?

J’adore le fait d’être en plein air (contrairement au RER, au métro), de me sentir libre. On peut utiliser le vélo pour de petites distances comme pour de plus grandes. C’est toujours très rapide. Sauf crevaison (ce qui est rarissime), le vélo est très fiable. On sait toujours à peu près combien de temps l’on va mettre. Pas de retard de train, pas de grèves, pas d’“incidents voyageurs”. Même lorsqu’il y a des bouchons, on ne perd jamais plus de quelques minutes.

J’aime l’idée que ça ne pollue pas et, par-dessus le marché, ça me fait faire une mini-séance de sport matin et soir.

Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer, d’après toi ?

Au-delà de l’infrastructure qui mériterait d’être bien plus développée (pistes cyclables partout, code de la route spécial…), le vrai problème, à mon sens, reste les tensions avec les autres usagers de la voie publique. Les piétons râlent si on a le malheur de passer sur un trottoir, les automobilistes klaxonnent si l’on est “trop sur la route” à leur goût, ce qui arrive bien souvent parce qu’un camion de livraison bouche la piste cyclable… L’intolérance et la malveillance sont fatigantes, par moments, et couperaient presque l’envie de faire du vélo.

D’autant qu’être à vélo est une chose, avoir un chien à vélo en est une autre. Beaucoup s’en mêlent et y vont de leur réflexion. Heureusement que la plupart du temps, j’ai droit à des grands sourires…

C’est quoi ton bon plan, ton astuce ?

Pour les amateurs de chiens, je conseille le panier-cage en osier, qui permet d’habituer le chiot lorsqu’il est vraiment tout petit. Au bout de quelques trajets, on enlève le couvercle à barreaux en gardant le chien attaché, et en à peine quelques mois, il comprend et ne bouge plus.

Merci Camille !