juillet 2015

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Lauraine M. habite dans le XXe arrondissement de Paris. Elle fait du design et du dessin quand elle ne fait pas du vélo. Si vous aimez le panier sur sa roue arrière, Lauraine nous apprend même à le bricoler. Et pour ceux qui aiment les récits d’aventure, elle a raconté son voyage sur l'Eurovélo 6 : de Nantes à Pornichet #1, #2 et #3

C’est quoi, pour toi, le vélo en ville ?

C’est un moyen de locomotion plus agréable que le métro ou le bus.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le vélo à Paris ?

À vélo je me sens libre et davantage en contact avec la ville, les gens, plus disposée à rencontrer l’autre, plus ouverte, en somme. Quand je suis sur mon vélo, j’apprécie mieux le soleil, le vent, les odeurs – même si, souvent, ce sont des odeurs de pots d’échappement.

Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer, d’après toi ?

Le vélo à Paris peut être un véritable enfer, la ville est très mal équipée pour nous accueillir. Les pistes cyclables ne sont pas sécurisées, tout le monde empiète dessus, voitures comme piétons. Bien souvent il n’y en a pas, il faut alors se faufiler entre bus, camions et voitures, ce qui peut être très dangereux. Mon cauchemar, c’est le carrefour de La Chapelle pour aller sur le boulevard Marx Dormoy. Bref, il y aurait un énorme travail d’urbanisme à faire pour adapter Paris aux vélos.

C’est quoi ton bon plan, ton astuce ?

Parfois, je me dis qu’il faut mettre une jupe courte, comme ça les mecs te laissent passer tranquilou, quand tu forces un peu le passage tu leur fais un sourire et hop, ça passe ! Haha ! Plus sérieusement, le mieux pour rouler à Paris c’est de repérer les voies agréables où il n’y a pas trop de voitures, le long des canaux par exemple, et de filer le plus vite possible hors de la ville, au bois de Vincennes ou ailleurs pour profiter de la nature ! Ouf !

Merci Lauraine !

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Aurélie R. vit à Paris depuis vingt-neuf ans. Son vélo s’appelle Alphonse, elle l’utilise entre Montmartre et son travail dans le septième arrondissement et, depuis trois ans, pour tous ses autres trajets. Sur Twitter, elle parle souvent de vélo : @AurelieRC.

T’as vu mon vélo ? est allé rencontrer Aurélie et Alphonse du côté de Montmartre.

C’est quoi, pour toi, le vélo en ville ?

C’est à la fois un mode de déplacement et une activité. C’est le choix de ne dépendre que de soi-même pour se déplacer. J’aime le côté malin : choisir le bon itinéraire, le plus court ou le moins ardu (à Montmartre, c’est un art) ou celui où les pistes cyclables sont les plus agréables à emprunter, anticiper tout, les piétons comme les véhicules et les ouvertures de portes intempestives. C’est aussi le moyen d’arriver toujours à l’heure – et surtout réveillée ! – au travail.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le vélo à Paris ?

C’est un luxe que je me paye tous les jours : pouvoir bénéficier de la beauté de ma ville à l’occasion de tous mes déplacements – et l’avoir rien que pour moi, puisque je ne suis pas compressée parmi tant d’autres dans les transports en communs. J’aime découvrir de nouveaux trajets, ou même des quartiers où je ne vais que rarement. J’apprécie aussi le fait que nous soyons de plus en plus nombreux. Il y a dix ans, on se sentait bien seul au feu rouge ; désormais, il n’est pas rare que plusieurs cyclistes empruntent une portion de chemin avec moi.

Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer, d’après toi ?

Il y a une grande différence entre mettre en place une politique cyclable à Paris et faire en sorte qu’elle soit respectée. J’aime bien les sas pour vélos aux feux, mais j’aimerais aussi pouvoir les utiliser sans qu’il y ait déjà dix scooters dedans, quand ce n’est pas les automobilistes qui n’ont simplement pas daigné marquer l’arrêt un mètre avant. Il faudrait un peu plus de consultation également, faire envisager les trajets par les cyclistes avant de les réaliser : par exemple, comment tourner à gauche à une intersection alors que la piste cyclable me met complètement à droite ?

Et il faut complètement abandonner les pistes cyclables sur les trottoirs : les piétons les prennent pour des chemins de randonnée, les abribus y sont accolés, et le stationnement de véhicules le long rend le tout particulièrement dangereux.

C’est quoi ton bon plan, ton astuce ?

Avoir un vélo toujours bien entretenu. Et pour ça, pas besoin de dépenser un bras chez les vélocistes. Je suis adhérente à l’atelier Vélorution de Bastille. Sur place, on trouve tous les outils nécessaires, mais également des pièces détachées provenant de bicyclettes désossées par l’asso. Il y a souvent quelqu’un pour te filer un coup de main. Au final, tu apprends à faire beaucoup de chose toi-même, et ça participe à rendre le vélo encore plus intéressant.

Dernier truc, il faut avoir des lumières bien puissantes pour être toujours visible la nuit.

Merci Aurélie !

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Julien T. est originaire des Hautes-Alpes, il vit et travaille maintenant à Paris. Il s’y déplace parfois à vélo, mais préfère quand même la montagne et ses reliefs pour utiliser son VTT.

Il a croisé T’as vu mon vélo ? au parc de la Villette.

C’est quoi, pour toi, le vélo en ville ?

C’est un moyen de faire du sport et de se détendre. On peut aller vite, se sentir libre. Mais l’utiliser comme mode de transport, c’est moyen : je n’ai pas confiance, pas le sentiment d’être en sécurité.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le vélo à Paris ?

C’est une ville qui est quand même jolie, et plutôt qu’être dessous en métro, c’est mieux au-dessus, à vélo. Il y a beaucoup de pistes cyclables, mine de rien ; et les voies fermées aux voitures le dimanche, j’apprécie. Et puis il y a un ou deux parcs avec de bonnes forêts et des buttes où l’on peut faire le casse-cou.

Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer, d’après toi ?

Il faudrait que les voies cyclables soient plus sécurisées ou fermées par des parpaings. Il y a toujours trop de gens qui marchent sur les pistes sans regarder derrière eux, et s’étonnent qu’on leur fonce dessus.

C’est quoi ton bon plan, ton astuce ?

Avoir un antivol en U bien solide, surtout éviter les simples câbles de Décathlon et ne pas attacher son vélo n’importe où ni n’importe comment… Il y a quatre ans, en même pas une heure je me suis fait voler mon précédent VTT. Ça m’a servi de leçon.

Merci Julien !

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Céline D. est la deuxième Vanilla Duck, avec Michaël F. dont le portrait a été publié ici même. Elle travaille à Paris, et elle aussi est équipée pour aller sur les chemins les moins praticables.

C’est à Vincennes qu’elle nous a fait une démonstration sportive de son vélo.

C’est quoi, pour toi, le vélo en ville ?

C’est d’abord un gain de temps, une bonne alternative aux transports en commun et une façon ludique de faire du tourisme tous les jours.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le vélo à Paris ?

Cette sensation de liberté que j’ai en me déplaçant, et le fait d’oser différents chemins que je n’aurais pas découverts en utilisant d’autres moyens de locomotion.

Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer, d’après toi ?

Il faudrait tout améliorer, mais avant tout le comportements des autres usagers de la route, ce qui peut paraître difficile à changer. Sinon, créer davantage de pistes cyclables serait un bon début.

Quel est ton bon plan, ton astuce ?

Se munir d’un excellent pouet pouet pour prévenir et éviter les accrochages.

Merci Céline !

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Michaël F. vit et travaille à Paris. En plus de se déplacer à vélo en ville, il voyage à travers sentiers et forêts en compagnie de Céline D. (que l'on rencontrera la semaine prochaine). À eux deux, ils forment les Vanilla Ducks.

T’as vu mon vélo ? a rencontré Céline et Michaël au bois de Vincennes, peu avant leur aventure sur les chemins de Compostelle. Quelque chose me dit qu'ils ont fait un beau voyage…

C’est quoi, pour toi, le vélo en ville ?

C’est un formidable moyen de se déplacer, de gagner du temps et de redécouvrir son environnement. C’est aussi une bonne façon de mourir jeune.

Qu’apprécies-tu particulièrement dans le vélo à Paris ?

C’est une bonne façon de se rendre compte des distances, qui ne sont pas si grandes, contrairement à l’impression que l’on peut avoir en métro. Les rues prennent une autre dimension quand on n'est pas sous terre.

Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer, d’après toi ?

Outre les pistes cyclables, c'est l’information aux conducteurs et leur prise de conscience du cycliste qui sont à améliorer. Cependant, cela marche dans les deux sens : chacun pense à soi et oublie que l’on a tous un morceau de route à partager.

C’est quoi ton bon plan, ton astuce ?

Avoir ses pneus gonflés, ses freins réglés et un bon cadenas.

Merci Michaël ! Et la semaine prochaine, on rencontre Céline.